Les 12 causes de l’obésité

1: Les facteurs héréditaires

Bien que plusieurs croient que l’hérédité comporte sa part de blâme, on ne peut affirmer avec certitude qu’il s’agit bien d’hérédité ou qu'il s’agirait plutôt de l’héritage d’une alimentation déséquilibrée transmise d’une génération à une autre. Un petit nombre de gènes aurait un impact tout de même important sur la corpulence et le pourcentage ou la distribution régionale de la masse grasse. Ce qui peut, selon certains, influencer votre type corporel. Mais que vous soyez grands ou petits, fait en forme de pommes ou de poires, les habitudes alimentaires malsaines ne vont que s'additionner à vos principales caractéristiques génétiques.

Les enfants en surpoids âgés d'une dizaine d'années ayant au moins un parent obèse ont un risque de 80 % de devenir obèses à l'âge adulte contre 10 % de risque si les deux parents sont maigres. Mais les enfants n’ont-ils pas les mêmes habitudes alimentaires que leurs parents? La génétique est la cause d’un infime pourcentage de maladies, incluant l’obésité, il serait trop facile de seulement tenir compte de ce facteur. À mon avis, l’obésité est un problème environnemental et non génétique.

2: Les intestins et la flore intestinale

La flore intestinale est l’ensemble des bactéries qu’abrite notre appareil digestif. Il a été prouvé que les gens qui mangent de façon inadéquate et qui sont obèses ont moins de bonnes bactéries (les bactéries amicales) dans leur petit intestin que les gens qui mangent bien.

Une équipe de chercheurs américains dirigée par Jeffrey I. Gordon (Wisconsin, USA), a en effet découvert que les bactéries du tube digestif jouent un rôle important dans la régulation du poids et donc dans l'obésité. Le tube digestif humain est peuplé d’environ 100 000 milliards de bactéries soit dix fois plus que les cellules de notre corps entier, elles sont très impliquées dans le processus de la digestion ou de maturation du système immunitaire intestinal. Ces bactéries, qui ont un potentiel enzymatique élevé, interviennent sur le transit intestinal, la synthèse des vitamines B (B12) et K, les sécrétions d'acides biliaires, le cholestérol, les hormones, la dégradation des nutriments (glucides, lipides, protides…), mais aussi dans le processus de prise de poids, donc l'obésité.

Selon les auteurs, qui ont entrepris l'identification génétique de ces bactéries pour tenter de mieux comprendre leur rôle dans la gestion du poids, l'intestin des obèses hébergerait une flore bactérienne différente de celui des personnes n'ayant pas de problème de surpoids, il dégraderait mieux les aliments et par le fait même produirait plus de sucres. Alors pourquoi certaines personnes mangent peu, mais prennent du poids rapidement? Cela serait dû en partie d'une différence des flores intestinales.

La flore intestinale comprend en effet essentiellement deux sortes de bactéries, les Firmicutes et les Bacteroidetes. Chez les personnes obèses, par rapport aux personnes minces, ces chercheurs ont dénombré 20% de Firmicutes en plus et 90% de Bacteroidetes en moins, obtenant ainsi un métabolisme beaucoup plus productif et faisant d’eux des personnes qui engraisse facilement.

3: Les portions gargantuesques

Présentement, on retrouve trois fois plus de têtes de bétail qu’il y a d’humains. Chaque année, aux États-Unis seulement, il passe dans les abattoirs américains plus de poulets que d’habitants sur la terre ! La surproduction est directement liée à la surconsommation. Plus on produit, plus on vend, plus on consomme. Les portions et les formats sont de plus en plus gros et changent nos habitudes alimentaires graduellement, mais sûrement. Nous en voulons toujours plus pour notre argent et on nous en offre plus dans nos assiettes, beaucoup plus que nécessaire. En 1978, la quantité de nourriture produite chaque jour pour un américain a radicalement augmenté de plus de 500 calories. En 2000, chaque américain disposait de 3900 calories quotidiennement.

4: Nos yeux plus gros que la panse!

D’un point de vue biologique, le contrôle de l’appétit est un processus étroitement géré par l’organisme dans lequel une baisse de nos réserves énergétiques entraîne automatiquement la faim ce qui amène une prise de nourriture dans le but de combler ce besoin. Dès que les niveaux énergétiques retournent  dans les normes, une panoplie de mécanismes régulateurs se mette en branle et permet alors d’éviter une surcharge énergétique. Ces mécanismes de contrôle de l’appétit et du maintien de l’homéostasie fonctionnent adéquatement dans le règne animal puisque dans la nature le phénomène de l’obésité est quasi inexistant, si ce n’est que pour les besoins de protection contre le froid ou en cas d’hibernation.

Malheureusement, on constate que l’épidémie d’obésité actuelle est une preuve indéniable que ces mécanismes sont déréglés et beaucoup moins performants chez nous, les humains. Cette affection est due principalement à l’importante influence qu’exercent nos émotions et notre environnement sur notre perception de la nourriture, grâce au développement de notre cerveau, l’attrait envers la nourriture n’est pas seulement une question biologique, mais également une question de désirs. En temps normal, cette relation entre la nourriture et le plaisir est vraiment agréable puisqu’elle permet de faire de l’alimentation une expérience hors du commun qui est typiquement humaine. La diversité dans les saveurs, les odeurs et les textures peuvent apporter des sensations inégalées tout en étant en harmonie avec nos besoins physiologiques. Cependant, lorsque ces pulsions de plaisir sont mal contrôlées, elles peuvent court-circuiter les mécanismes naturels de contrôle de la faim et par le fait même entraîner un apport de nourriture bien au-delà de nos besoins énergétiques.

Une autre facette importante dans la consommation excessive de nourriture notre attrait incontestable envers les aliments qui comportent de grandes quantités de substances nécessaires à la vie, plus particulièrement le sucre, le gras et le sel. Nous sommes biologiquement programmés pour aimer ces substances, il est donc tout à fait normal que nous en ressentions une très forte attirance envers ces dernières.

5: Notre environnement un ennemi de grande force

Bien qu’il ne faille pas jeter le blâme seulement sur l’industrie de la restauration rapide, elle nous apporte ce dont la population désire le plus, c’est-à-dire, des aliments riches en sucre, en gras et en sel, même souvent les trois à la fois. Personne ne nous impose ces aliments, nous sommes les seules personnes qui sommes responsables de leur ingestion. Mais l’environnement dans lequel nous vivons suggère fortement ce genre d’alimentation et il est plutôt difficile de passer à côté! Les publicités, le marketing et la propagation imposante de ce type de restauration n’aident pas à la cause. Il devient très facile de succomber à la tentation. La preuve, bien des enfants qui n’ont pas encore l’usage de la parole, savent déjà reconnaître les « arches dorées ».

On sait maintenant que l’absorption de sucre et de gras provoquent le relâchement de messagers chimiques au niveau du cerveau, notamment la dopamine, qui activent des systèmes de récompenses et de plaisir d’une façon très ressemblante aux effets des drogues comme la nicotine, l’alcool et même la cocaïne! Nous pouvons donc facilement créer une dépendance à la nourriture et rien n’encourage autant ce comportement que l’environnement dans lequel nous vivons.

6: Les médicaments

On ne peut pas dire qu'un médicament fait systématiquement prendre du poids. Certains médicaments peuvent faire prendre du poids chez certaines personnes.

Avant d'attribuer une prise de poids à un médicament indispensable, il faut avoir éliminé toutes les autres causes de prise de poids. Par exemple, avant d'affirmer que la pilule fait grossir, il faut analyser ce qui s'est passé au moment de cette prise de poids : changement d'alimentation, arrêt du sport, difficultés diverses... ?

Par contre, certains médicaments, plus que d'autres, peuvent contribuer à une prise de poids : comme certains antidépresseurs, l'insuline, les corticoïdes...prenez soin de bien vérifier les effets secondaires de chaque médicament que vous ingérez, ça peut être une bonne indication de leur effet sur votre équilibre pondéral.

Certains traitements par médication ont leur justification thérapeutique et ne doivent pas, en aucun cas, être interrompus sans en aviser au préalable votre médecin. En discutant avec ce dernier, vous pourrez prendre une meilleure décision.

Avant de prendre un médicament quelconque, vous pouvez toujours vous renseigner auprès de votre naturopathe pour obtenir une solution plus naturelle!

Est-ce que la cortisone fait grossir ?

Oui, à doses fortes et prolongées, les corticoïdes peuvent entraîner une prise de poids, et une accumulation de graisse au niveau du ventre. Les corticoïdes peuvent aussi entraîner une sensation de faim et donc augmenter la prise alimentaire.

Pour éviter ou limiter la prise de poids sous traitement corticoïde, on recommande :

  •  augmenter l'activité physique
  • de ne pas manger entre les repas
  • de ne pas manger plus qu'avant la prise de corticoïdes
  • d'éviter de trop saler les aliments
  • de ne pas tenir compte des envies de manger que peuvent parfois entraîner ces médicaments.

La pilule contraceptive fait-elle grossir ?

Souvent accusée, mais exceptionnellement coupable. Les contraceptifs actuels sont généralement sans effet statistique sur le poids. Exceptionnellement, certaines femmes peuvent être sensibles aux effets des estroprogestatifs sur les tissus graisseux : c'est la raison pour laquelle toute prise de poids au début d'une contraception doit être identifiée et signalée au gynécologue. On se doit de bien analyser les autres causes possibles de prise de poids : arrêt du sport, difficultés diverses.

N'arrêtez pas la pilule pour une question de poids avant d'avoir discuté avec votre gynécologue d'une nouvelle méthode contraceptive.

7: Le traitement de la ménopause

Il est possible que votre traitement de la ménopause cause une prise de poids, mais attention, bien d'autres facteurs peuvent être en cause dont l'absence d'activité physique, la prise de médicaments, des modifications d'habitudes alimentaires, les soucis, les baisses de moral, etc. Il faut donc bien faire la part des choses.

En cas de prise de poids, et avant d'accuser le traitement de la ménopause, posez-vous ces questions :

  • n'avais-je pas commencé à prendre du poids avant le traitement ?
  • n'est-ce pas dû à une diminution d'activité physique ?
  • mes habitudes alimentaires ont-elles changé ?
  • n'ai-je pas tendance à "compenser" mes petits tracas ou mes gros soucis par la nourriture ?
  • qu'est-ce qui me gêne le plus : avoir grossi ou avoir moins de muscles ?
  • mon médecin a-t-il pensé à l'insuffisance thyroïdienne ?
  • quels sont les autres médicaments possiblement en cause ?

Une fois tous ces facteurs passés en revue, on peut discuter de la responsabilité du traitement de la ménopause et rechercher avec un gynécologue des adaptations à y apporter, en sachant que l'absence de traitement oestrogénique de la ménopause favorise la prise de poids. Il existe plusieurs produits sur le marché qui peuvent vous aider à mieux gérer votre passage à la ménopause. Consultez votre naturopathe pour de plus amples renseignements!

8: Les dérèglements hormonaux - La thyroïde

On l'accuse trop souvent d'être en cause dans le déclenchement de l'obésité. Dans quelques cas, une insuffisance thyroïdienne peut contribuer à une prise de poids, en particulier chez la femme d'une cinquantaine d'années. Le signe évocateur d'insuffisance thyroïdienne est la présence d'une lassitude, d'une fatigue tenace. Il est très simple d'en faire le diagnostic par un dosage de TSH.

Les hormones

L'insuffisance thyroïdienne, les grossesses, la ménopause sont des situations hormonales qui peuvent favoriser les prises de poids. Ce n'est pas systématique.

9: Le stress

Indiscutablement, le stress peut entraîner des prises de poids et aussi des pertes de poids : chacun réagit à sa manière . Nous ne sommes décidément pas " identiques " ou " égaux " face aux problèmes de poids. Le stress peut entraîner des prises de poids en favorisant des désordres du comportement alimentaire ou des modifications de la dépense énergétique.

10: La dépression

En général, la dépression fait perdre du poids, mais chez certaines personnes, la dépression peut entraîner une prise de poids par le biais de troubles du comportement alimentaire ou d'une diminution de l'activité physique.

Veuillez noter que certains traitements antidépresseurs peuvent également entraîner des prises de poids.

11: L'arrêt du tabac

C'est une période à risque de prise de poids puisque bien souvent nous perdons une mauvaise habitude pour la remplacer par une autre. Alors, comment ne pas grossir quand on arrête de fumer?

  • Première mesure : anticiper. N'attendez pas d'avoir pris six ou dix kilos pour réagir : mieux vaut prévenir que guérir; il est plus facile de ne pas prendre de kilos que d'en perdre.
  • Deuxième mesure : associez l'arrêt du tabac avec un programme de reprise de l'activité physique (si vous êtes sédentaire), il est beaucoup plus sain de remplacer une mauvaise habitude par une bonne!
  • Troisième mesure : ne négligez pas l'aide que peuvent vous apporter certains suppléments alimentaires pour diminuer les effets secondaires du sevrage tabagique.
  • Quatrième mesure : ne vous soumettez pas à un régime strict, cela aggraverait votre situation en augmentant vos rages de nourriture.

En revanche, soyez extrêmement vigilants sur les points suivants :

  • maintenez une alimentation riche en fruits et en légumes verts
  • organisez des collations programmées en milieu de matinée et d'après midi pour répondre aux fringales,buvez de l'eau.

12: Le cercle vicieux des régimes trop restrictifs

Plus on se prive, plus il est facile de craquer. On se jette alors sur des aliments riches en calories (chocolat, pâtisseries, gâteaux, crème glacée, etc.), on reprend du poids, on se culpabilise... On recommence le procédé et le cercle vicieux prend son envol. Les réactions sont alors variées, de la dépression aux comportements alimentaires impulsifs. Alors, méfiez-vous des régimes sévères qui minent votre organisme de ses nutriments essentiels et qui l'affaiblit, optez plutôt pour un plan alimentaire équilibré qui vous pourra vous permettre quelques écarts sans la culpabilité.

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